Vaccination

Les gynécologues/obstétricien-ne-s fournissant des prestations spécialisées, mais fréquemment aussi des prestations de soins de base pour les jeunes adolescentes et les jeunes femmes, qu’ils/elles sont souvent seul-e-s à assurer, leur responsabilité est particulièrement grande dans la prévention des maladies qui peuvent être évitées par la vaccination.

Cette responsabilité ne se limite pas à la prévention de la rubéole congénitale ou des varicelles pré- ou périnatales : au contraire, elle s’étend à tous les vaccins de base, y compris la diphtérie, le tétanos et l’hépatite B. L’OFSP, la CFV et la SSGO recommandent donc aux gynécologues/obstétricien-ne-s de profiter de l’accès unique qu’ils/elles ont à ce groupe généralement en bonne santé pour vérifier systématiquement et complètement le statut vaccinal de chaque nouvelle patiente et, le cas échéant, de procéder aux vaccins manquants. Ces recommandations sont liées à une modification considérable de la pratique : vacciner les nouvelles patientes qui ne sont pas enceintes et dont le statut vaccinal est incomplet au lieu de procéder à des analyses sérologiques. Les gynécologues/obstétricien-ne-s contribueront ainsi à la prévention de toutes les maladies évitables par la vaccination chez les femmes en âge de procréer.

Plan de vaccination suisse

Les informations concernant les vaccinations recommandées en Suisse sont contenues dans le Plan de vaccination suisse et dans des directives et recommandations spécifiques. 

Optimisation des vaccins de rappel dT/dTpa chez l’adulte

Pour la protection de l’enfant à naître pendant les premiers mois, on recommande à chaque femme enceinte une dose de dTpa lors du 2e trimestre (entre la 13e et la 26e semaine de grossesse) de préférence (rattrapage de vaccination [= en l’absence de vaccination au cours du 2e trimestre] le plus tôt possible dans le 3e trimestre). On recommande de vacciner contre la coqueluche (dTpa) lors de chaque grossesse, quel que soit le moment de la dernière vaccination contre la coqueluche ou de contraction de la coqueluche. Comme le nourrisson est protégé de manière optimale par la vaccination au cours du 2e trimestre de grossesse, cette stratégie de vaccination doit avoir la priorité et être encouragée.

Justification: Pr Siegrist (Université de Genève) a publié des études sur les anticorps qui justifient cette recommandation. Nous prévoyons de publier un avis d’expert qui traitera de ce sujet dans le détail.